Convocation officielle ?

Accompagné de Kilosh'Uun et de sa clique, Miles arriva devant ce qu'on lui indiqua comme étant la salle du Conseil. Le conseiller ? Secrétaire ? de Kilosh'Uun était aimable et serviable. A se demander si ce n'était pas de l'hypocrisie. Mais Miles s'en tint à écouter ses explications socio-politico-historiques à mesure que l'on pénétrait plus profondément dans ces quartiers anciens de Kala'Uun.
On lui fit signe de patienter alors que Kilosh pénétra dans la grande salle. Les Twi'lecks alentour dévisageaient le petit humain qui regretta une millième fois de ne pas être en uniforme. Encore une sacré bonne idée de Slanz, ça ! Son épaule le lançait, les analgésiques commençaient à perdre de leur efficacité, ses vêtements étaient salis et froissés, décidément pas une apparence décente. Il rajusta du mieux qu'il pu ses affaires et se prépara mentalement à un discours vantant les mérites de la coopération Empire-Twi'lecks contre la vile menace rebelle.

La porte s'ouvrit de nouveau, il attendit qu'on lui fit signe d'approcher, mais il manqua de sursauter : l'homme qui sortait n'était autre que... le directeur de la mine ! Les deux humains se regardèrent fixement, en souriant.

[HJ : oui oui !]

Les deux hommes se croisèrent à distance, se jugeant du regard. Miles fit signe au secrétaire le Kilosh'Uun :

"Que savez-vous de lui ?
- Kester Adorryl ? C'est le directeur de la galerie 217 depuis 5 ans. Beaucoup d'influence, pour un humain. Vous vous êtes frotté à un gros poisson, officier Vorterren.
- Mmmh... Je ne peux pas aller à l'encontre de ce que me dicte ma conscience...
- "Heureux est le Twileck qui pense, parle et agit du même flux."
- Je ne suis ni Twi'leck, ni heureux, conseiller."

A cet instant, un appel en provenance des Douanes accapara son attention. Verral, dans tous ses états, criait littéralement dans le champ de l'holocam :
"Je l'ai trouvé ! Ce sont les rebelles qui l'ont kidnappé ! Le général Osyn ! Dans la mine ! Sur la caméra, ils l'emmènent !"

"Mille galaxies !"
Miles s'élança vers le directeur de la mine qui s'éloignait en compagnie de quelques gardes du corps :
"Adorryl ! Espèce de faux-jeton ! Qu'est-ce que -ouf !"
Rudement repoussé par un Twi'leck, Miles se retrouva catapulté au sol, des élancements de mauvais augure dans l'épaule. Il se releva péniblement face à l'armoire à glace qui avait porté la main sur la crosse de son blaster. Adorryl s'était arrêté et le regardait avec mépris.
"Où est Akaron Osyn, Adorryl ?"

"Vous n'apprenez rien, lieutenant ? Vous avez toujours les mains vides à ce que je vois, et la bouche pleine d'exigences. Et l'agressivité ne mène à rien quand on ne sait pas se défendre..."

Le directeur de la mine allait faire un geste à ses gardes quand il s'aperçut des regards tournés vers eux. Mieux vallait ne pas utiliser la violence en ces lieux. Il se retourna donc et s'en fut, laissant Miles fulminant.

"Officier ? C'est à nous. Venez."
Miles suivit le conseiller à l'intérieur de la salle du Conseil, escortés par deux gardes de la ville.

Miles pénétra dans une immense salle taillée dans la roche, où se dressaient les 5 silhouettes massives des statues qui étaient les incarnations éternelles du pouvoirTwi'leck.
Par contraste, les 5 vrais membres du Conseil des Clans semblaient insignifiants, même s'il étaient jugés sur une estrade qui surplombait le centre de la salle.
Miles fut introduit par une sorte de Chambellan, qui lit ensuite le rapport préliminaire d'enquête de la police de Kala'Uun. La seule chose que Miles apprit réellement fut le bilan chiffré des dégats, et surtout le nombre de victimes : 10 blessés dont 3 graves et 1 mort. Etait-il lui-même comptabilisé ?


« Niez-vous les constatations de ce rapport, lieutenant Vorterren ?
- Il n'est nullement mon intention de camoufler ou réduire ma responsabilité dans cet accrochage. Oui, j'ai ordonné l'assaut de la galerie 217.
- Avec des troupes irrégulières ?
- Oui... En fait ce sont des chasseurs de primes, et non, comme ce qui est dit, des mercenaires. Ils m'ont autorisé à les suivre pendant leur enquête, pourrait-on dire. Et... la résistance des dirigeants de la mine m'ont fait comprendre qu'ils étaient complices des rebelles que nous recherchions. En conséquence, et parce que le temps pressait, j'ai utilisé les moyens à ma disposition pour procéder à la saisie de preuves.
- Quelles preuves ?
- Les bandes holo de sécurité, qui, comme je l'avais pensé et après analyse, montrent clairement le passage des rebelles dans les lieux. Ils montrent aussi que ces Rebelles détiennent le chef de la sécurité Impériale, le général Akaron Osyn et d'autres Twi'lecks en otage.
- Kester Adorryl ne nie pas qu'ils soient passés dans sa mine. Il nous a témoigné qu'ils sont entrés à l'insu du personnel de garde et qu'il les a expulsé.
-Dans ce cas, pourquoi ne nous a-t-il pas contacté ? Ou même exliqué lorsque nous étions là-bas ? C'était de son devoir de prévenir les autorités de l'enlèvement dont il a été témoin. C'est pour obtenir un tel témoignage que je suis allé le voir. Je n'ai eu que menaces, demi-vérités et refus de coopérer. Je me demande vraiment pourquoi il est toléré à un poste aussi important."

Un air gêné se dessina fugacement sur l'un des conseillers qui se reprit pour lancer :
"- Ce n'est pas la question ! Un Twi'leck est mort parce que vous avez décidé de lancer un camion fou sur un bâtiment civil !
- C'est une façon de voir les choses... Je regrette bien sûr la mort d'un de vos concitoyens, mais pour moi, pour la Marine à laquelle j'appartiens, cet individu s'opposait à notre enquête pour mettre la main sur de dangereux terroristes. Ce n'était pas un malheureux passant, mais bien un garde armé qui avait ordre de nous repousser. Il me semble qu'alors qu'il arrivait droit sur le bâtiment, le chauffeur a actionné son avertisseur sonore, de manière à avertir du danger. Nous ne sommes pas des tueurs sanguinaires, votre Excellence. Mais notre devoir est de traquer sans relâche les ennemis de la paix et de la stabilité.
- En ce cas, pourquoi semer le chaos partout où vous allez ?
- Il faudrait être plus clair, Conseiller Bara'Stra. Faites vous référence à la Marine Impériale que je représente, ou bien à ma personne ?
- L'incarnation est l'esprit, officier Vorterren. Même si cette incarnation est particulière dans ce cas... Nous savons ce que vous représentez."
*Ou plutôt, vous savez qui est mon père...* corrigea mentalement Miles.
"- De toutes manières, à la façon dont votre armée vous jugera, nous jugerons votre armée.
- Qui juge, se juge", enchaîna Miles.
Sa citation d'un philosophe Twi'leck fit s'agiter nerveusement le Lekku de Bara'Stra. Celui-ci reprit :

« Le vrai problème n'est pas là ! Le vrai problème c'est vous, et tous les humains qui débarquent ici avec des intentions belliqueuses ! Vous n'avez pas à importer votre guerre parmi notre peuple !
- Vous avez tout à fait raison sur ce point, parvint à placer Miles. Je ne puis que regretter cet état de fait, tout comme vous. Cette guerilla horrible tue sans distinction civils et militaires, et elle sape l'effort commun vers le progrès. Mais vous êtes concernés par la sécurité d'une planète, quand ma responsabilité va à l'Impérium tout entier ! Des centaines de systèmes ! Tous nos efforts vont dans le sens de la Paix. Je ne suis pas là pour appuyer une délégation diplomatique, mais... permettez que j'émette un avis personnel. J'ai vu dans cette ville des Twi'lecks robustes, combatifs, intelligents... Je souhaiterai tellement que certains -beaucoup- s'engagent et luttent à nos côtés. Il faut que cette idée fasse son chemin et qu'elle aboutisse à une coopération concrète. Nous avons tellement à gagner de part et d'autre.
- Merci pour ce commentaire, lieutenant", interrompit le conseiller Hal'Kalun.

En son fort intérieur, Miles se contracta au rappel de son grade. *J'étais amiral il n'y a pas si longtemps...*
- Je n'ai pas fini, si vous voulez bien me permettre de terminer. Cette coopération doit aussi être étendue à la sécurité intérieure de Ryloth. Notre expérience du contre-terrorisme doit profiter à vos forces de sécurité, comme leur connaissance du terrain nous est indispensable. Il faut mettre sur pied des équipes mixtes qui partagerons leurs méthodes. Et accélérer le transfert d'information entre les services humains et Twi'lecks pour plus d'efficacité.
- Bien... Nous allons délibérer. Merci.
- Attendez ! Vous ne pouvez pas en rester là ! Cette affaire est grave, soit, mais ce qui importe maintenant, c'est de saisir ces rebelles ! Vous devez savoir où ils se cachent.

Miles lança un regard vers l'officier twi'leck en uniforme:
"Vous devez nous livrer ces rebelles. Au moins nous guider vers leur repaire. Qui sait ce qu'ils sont en train de manigancer ? Ils ont du matériel militaire qu'ils nous ont dérobé, des otages... Leur comportement à l'astroport prouve leur manque total de considération pour ce qui les entoure. Il faut capturer les autres pour qu'ils cessent d'être une menace pour tout Kala'uun."

Encadré par ses gardes, Miles fut sorti de la pièce pour retrouver son escorte. Fatigué, il se tint un moment les doigts sur le tempes.

[HJ : désolé d'avoir ainsi bloqué par progression de l'histoire... J'abrège, en fait, pour qu'on avance. Bon, tout le monde est prêt pour l'assaut final ? ^^

Tiens, pour une fois, j'y pense : Miles dépense un PP pour réussir à convaincre le conseil de clan. Même s'il ne réuisst pas complètement, il aura au moins fait de son mieux !]

Levant la tête, Miles se demanda qui gardait qui : il avait maintenant une double escorte, deux gardes Twi'lecks et deux stormtroopers. Leur caporal s'avança :
"Ca va, mon lieutenant ?
- Emmenez-moi à l'infirmerie.
- Bien monsieur."
Soutenu par l'homme de troupe, Miles se vit conduire à travers Kala-Uun. Il perdit connaissance en cours de route.
Il vit vaguement un casque blanc s'agiter devant son visage, baragouinant des paroles tellement ralenties qu'elles n'avaient aucun sens pour lui...