May passa la nuit dans un hôtel miteux dont elle était trop fatiguée pour négocier le prix.
On entendit un raclement lorsqu'elle barricada sa porte et un autre bruit, plus faible, lorsqu'elle s'étendit sur la mousse crevée de son lit.
Le sommeil la frappa en traître.
Lorsqu'elle s'éveilla, elle se sentait neuve. Malgré la crasse dans laquelle elle baignait depuis deux jours, May sentait dans ses chairs la satisfaction discrète d'avoir échappé à la mort. Une partie de ses peurs et de ses préoccupation avait disparu, comme une couche invisible de sa peau consumée par une flamme qui serait passée trop près.
Très vite, elle se mit à rechercher du travail.
Et, justement, un étrange message l'attendait sur l'Holonet...